« Je peins des visages avec des matières recyclées », Adventis, Eva Husson

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Salut, moi c’est Adventis, enchantée, de mon nom Eva Husson. Je suis artiste peintre et j’ai 22 ans. [spacer height=”10px”]
Je suis basée dans l’upcycling : c’est-à-dire que je récupère plein de matériaux, recyclables ou pas, pour en faire des tableaux. Mes tableaux se font en 2 fois. D’abord je fabrique une base, et ensuite je viens peindre dessus. Ce sont des bases en carton, en plein de matériaux. Parfois je mélange, comme celui-là où j’ai fait des lignes et où je suis venue peindre après. Ma spécialité c’est vraiment cette recherche de matières toujours plus importante, toujours plus intéressante, et de peindre des visages par-dessus.[spacer height=”10px”]
Pourquoi j’ai choisi de faire de l’upcycling ? Tout simplement parce que depuis que je me suis mis à la peinture, voire même depuis mes 15 – 16 ans, j’étais intéressée par tous les tableaux qui avaient de la matière. Du moment où il y avait des journaux, où c’était peint au couteau, où il y avait de la matière je trouvais ça très intéressant. Donc quand je me suis mis à la peinture à 17 ans, j’ai tout de suite cherché à faire des tableaux avec de la matière.[spacer height=”10px”]
J’ai eu à peu près un an où j’ai fait un peu de tout, où j’expérimentais. J’ai mis de la fleur séchée, du journal, beaucoup de matière. J’ai même essayé de sculpter mes visages avant de les peindre. J’ai essayé beaucoup de choses, jusqu’à il y a de ça un an et demi environ où j’ai eu le déclic en voyage. Je fais pas mal de petits road-trips avec mon sac à dos. J’en ai besoin pour respirer quand j’ai passé plusieurs mois à peindre. C’est vraiment en voyage que j’ai eu cette idée, où j’ai commencé à récupérer des sacs McDo, des sacs de kraft, un peu tout ce que je trouvais. J’ai commencé mes tableaux en faisant ça, et petit à petit ça a évolué jusqu’à arriver à ce genre de rendu. Donc il y a beaucoup de matière et je trouve ça intéressant.[spacer height=”10px”]
Pour mon parcours, à la base je suis fleuriste. J’ai fait des études de fleuriste et je suis arrivée sur Lyon à 17 ans, pour faire mon BP Fleuriste en apprentissage à Francheville. J’ai eu mon premier appartement, et ce qu’il s’est passé, c’est que je me suis retrouvé dans une ville que je ne connaissais pas avec absolument personne. Du coup c’était « métro-boulot-dodo » et je me suis mis à la peinture par ennui, tout simplement… et la peinture à pris le dessus sur mon travail de base.[spacer height=”10px”]
Deux ans après je fais partie du collectif Omart. Ça m’a ouvert plein de portes , ce qui est vraiment bien, « big up » à eux, ils font du très bon travail.[spacer height=”10px”]
Je voulais aussi parler de mon nom : Adventis, d’où ça vient ? Tout simplement, les Adventis sont le nom « professionnel » qu’on donne aux plantes indésirables, aux mauvaises herbes. Un pissenlit est un Adventis, une ortie est une Adventis, toutes les plantes qui n’ont pas été plantées par l’homme sont des Adventis. Je trouvais ça intéressant parce qu’au début je faisais du street art, des collages dans la rue. J’ai eu une petit période collage qui n’a pas duré longtemps, et il me fallait un nom pour que les gens me reconnaissent et pour pouvoir signer mes peintures dans la rue. J’ai choisi Adventis, parce que le Street art est un peu la mauvaise herbe de la ville. On a beau la repasser, repeindre les murs, ça revient tout le temps.[spacer height=”10px”]
Donc je trouvais ça intéressant pour la métaphore. 

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